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  5. Musée de la Tour abbatiale Musée de la Tour abbatiale

Musée de la Tour abbatiale

Saint-Amand-les-Eaux (59)

La Tour de Saint-Amand-les-Eaux, classée Monument Historique depuis 1846, vestige de l’abbaye bénédictine du XVIIe siècle, offre un cadre remarquable au musée municipal.
Dans la grande salle du rez-de-chaussée, sous une voûte monumentale en pierre sculptée, sont présentées les expositions temporaires avec des thématiques variées.
L’escalier d’accès au premier étage est celui qui fut construit au XIe siècle et intégré dans la reconstruction de la Tour au XVIIe siècle.
Dans les deux salles latérales, sont exposées les faïences amandinoises du XVIIIe au XXe siècle.
La salle centrale est consacrée aux peintures et sculptures d’art religieux du XVIe au XVIIIe siècle ainsi qu’à l’histoire de l’abbaye de Saint-Amand. Ce lieu chargé d’histoire et d’oeuvres d’art vaut le détour.

Logo Musée de France

Horaires

Ouverture

Horaires d’été
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 17h.
Samedi et dimanche de 14h à 18h.

Fermeture

Fermé le mardi

Tarifs

Tarif plein

gratuit

Accessibilité

salle du rez-de-chaussée uniquement
Chiens non admis

Langues parlées :

French
  • Lieu

  • CONTACT

  • Groupes

  • Le musée

  • Lieu

    Adresse

    Musée de la Tour abbatiale
    Grand-Pace
    59230 Saint-Amand-les-Eaux

    Adresse postale

    Musée de la Tour abbatiale
    Grand Place
    59230 Saint-Amand-les-Eaux

    Stationnement

    Parking sur la Grand Place (stationnement limité)

    Comment venir ?

    Autoroute Lille-Valenciennes à 10 mn
    Gare SCNF à 15mn à pied du centre.
    Navette gratuite toutes les 30 minutes depuis la gare à la Grand’Place

  • CONTACT

    Téléphone

    03 27 22 24 55

    Courriel

    musee@saint-amand-les-eaux.fr

    URL site internet

    http://www.saint-amand-les-eaux.fr
  • Groupes

    Adultes

    visites guidées par un guide de l’Office de Tourisme de la Porte du Hainaut et atelier avec une médiatrice du musée.

    Scolaires

    Programmes d’animations (visites, ateliers, conférences, démonstrations…) tout au long de l’année pour tous les publics.
    Parcours-jeux à disposition sur demande à l’accueil.

    Personnes handicapées

    salle du rez-de-chaussée uniquement

    Contact

    l’Office de Tourisme de la Porte du Hainaut (03 27 48 39 65 ou contact chez tourismeporteduhainaut.fr)

  • Le musée

    La Tour abbatiale est un instrument de prestige qui puise sa source dans ses atouts permanents : le bâtiment lui-même - son histoire et son architecture -, les collections permanentes et les expositions temporaires et enfin le carillon.
    Un peu d’histoire
    C’est dans des terres de marécages et d’épaisses forêts, constituées par la plaine de la Scarpe et de l’Escaut, que le moine Amand, évangélisateur de la Gaule et évêque de Maestricht, éleva un monastère sur un lieu que lui donna le roi Dagobert. Fondée au VIIe siècle, l’abbaye de Saint-Amand connut un premier âge d’or à l’époque carolingienne mais le monastère bénédictin fut la proie aux invasions normandes dès la fin du IXe siècle. Il renoua avec la prospérité autour de l’an Mil : l’abbatiale reconstruite avant 1010 comprenait alors une tour de façade occidentale, consacrée à la Sainte-Trinité. Cette tour a résisté à l’incendie qui détruisit le monastère en 1066 pour demeurer en place jusqu’aux travaux de l’abbé Dubois au début du XVIIe siècle.
    La reconstruction de l’abbaye
    Une fois élevé sur le siège abbatial, en 1621, Nicolas Dubois, originaire de Tournai, entré à l’abbaye comme oblat à l’âge de 9 ans et ayant occupé de nombreuses charges au sein du monastère, se lança dans la reconstruction de l’ancienne église médiévale.
    Le chantier fut conduit en deux étapes : la tour-porche occidentale, entre 1626 et 1640, puis la nef et le chevet entre 1648 et 1672 avant le décès en 1673 de l’abbé Dubois.
    Outre l’abbatiale, celui-ci avait également fait reconstruire l’ensemble des bâtiments monastiques.
    La Tour, entrée de l’église abbatiale
    La Tour occidentale reprend un parti médiéval ou même carolingien comprenant une chapelle haute au premier étage (actuelle salle des collections permanentes du musée) alors que le rez-de-chaussée sert de porche à la nef de l’église (salle d’exposition temporaire).
    L’abbé Nicolas Dubois a cherché à rappeler ou à conserver les dispositions formelles et liturgiques des parties occidentales de l’ancienne église médiévale, comprenant déjà une grosse tour de façade.
    La tourelle Sud reprend d’ailleurs la vis d’escalier de la tour du XIe siècle.
    Le style de la construction de l’abbé est caractéristique de l’art baroque des Pays-Bas du Sud qui jouèrent un rôle de premier plan dans la reconquête catholique.
    La destruction de l’abbaye
    L’abbaye connut son plus grand bouleversement avec la Révolution française de 1789 qui la déclara propriété nationale et confisqua les biens du clergé au profit de l’État. Elle fut démantelée de 1797 à 1820 et les matériaux vendus au plus offrant, à l’exception de la Tour abbatiale et de l’Échevinage qui formait jadis son entrée principale.
    Une architecture remarquable
    Classée monument historique dès 1846, la Tour abbatiale constituait une tour d’angle et servait de portail à l’église de l’abbaye bénédictine.
    Son architecture singulière appartient à ce mouvement de Contre-Réforme au XVIIe siècle qui suivit la séparation entre les provinces des Pays-Bas protestants et celles restées catholiques. La façade orientée à l’ouest se divise en cinq étages qui utilisent chacun un ordre architectural classique : de bas en haut, les ordres toscan, dorique, ionique, corinthien et composite. Cette ordonnance que rythment colonnes et larmiers, doit son originalité au foisonnement des sculptures dont le programme iconographique affirme la sainteté du lieu et la gloire du créateur et rend également hommage aux hommes qui se mirent au service de l’église.
    Au centre du 1er étage, une perspective d’église, en trompe-l’oeil, abrite la scène du Christ chassant les marchands du temple ; entre le quatrième et cinquième niveau, Dieu le Père bénissant trône en gloire dans les nuées.
    Les niches placées sur les tourelles d’angle abritent les statues mutilées de saint Benoît, saint Martin, saint Denis, saint Amand.
    Au-dessus de la balustrade, la Tour est coiffée d’une vaste coupole que surmontent lanterne et lanternon. Les arcs en tiers point, dotés d’abat-sons, signalent la présence d’Amanda le bourdon (XVIIe siècle) qui pèse 4 560 kg.
    Isolée, la Tour-porche donne désormais l’image d’un monument colossal qu’atténuait auparavant le prolongement de l’église dont les toitures atteignaient le milieu de sa hauteur.
    Une restauration de grande ampleur (2004 – 2012) a permis de redonner tout son faste à la Tour abbatiale pour en faire un monument culturel à part entière.
    La création du musée
    D’une construction religieuse faisant partie d’un ensemble cohérent au XVIIe siècle, la Tour abbatiale est devenue, au XIXe siècle, un édifice civil. Après la guerre, le 7 juin 1946, au cours d’une délibération du Conseil Municipal, il fut décidé de remettre en état les salles de la tour pour y installer les collections du musée.
    Le musée a été créé en 1950 autour des faïences amandinoises du XVIIIe siècle de la collection Bouchart et des collections municipales dédiées à l’abbaye de Saint-Amand et son histoire.
    saint Amand terrassant le dragon, façade de la Tour
    Au fil des années, des dons et acquisitions de céramiques des XIXe et XXe siècles viennent étoffer l’ensemble. En 1980, avec l’arrivée d’un conservateur professionnel, le musée acquiert de belles peintures et sculptures d’art religieux du XVIe au XVIIIe siècle des anciens Pays-Bas du Sud, grâce au Fonds Régional d’Acquisition des Musées.
    Labellisé « Musée de France », ses collections sont donc inaliénables et chaque objet doit être inscrit sur un inventaire réglementaire (localisation, état, marquage, photo, fiche descriptive) : un long travail qui est terminé à ce jour.

    Les collections

    Dans la grande salle du rez-de-chaussée, sous une voûte sculptée en pierre de motifs de rubans enroulés, masques fantastiques et moulures saillantes, d’une rare beauté, sont présentées les expositions temporaires tout au long de l’année.
    Pour accéder aux salles de l’étage qui offre un panorama complet de la production de céramique amandinoise du XVIIIe siècle au XXe siècle, il faut emprunter l’escalier situé dans la tourelle Nord, et rappelons-le qui a été construit à la fin du XIe siècle (l’abbé Dubois au XVIIe siècle, estimant que cette partie du bâtiment était suffisamment robuste, l’inclut dans la construction neuve).
    Comme la fabrication de faïences était une activité de renom à Saint-Amand, il était tout à fait logique que celles-ci tiennent une place importante dans ce lieu tant en raison de leur valeur artistique que pour leur richesse en tant que patrimoine culturel local.
    Au début du XVIIIe siècle, l’engouement pour les porcelaines d’extrême-orient (Chine et Japon) entraîne le développement des faïenceries dans toute l’Europe du Nord-Ouest.
    En 1713, le traité d’Utrecht rattache définitivement le Nord de la France au royaume de Louis XIV. Le nouveau tracé de la frontière et les droits perçus pour l’entrée des marchandises en France, isolant notre région des centres producteurs de faïence des Pays-Bas, provoquent le développement spectaculaire de cette activité dans les actuels départements du Nord et du Pas-de-Calais. A Bailleul, Lille, Aire-sur-la-lys et, plus tard, Saint-Omer s’installent des manufactures de faïence.
    A Saint-Amand, un premier faïencier, Nicolas Desmoutiers met en place vers 1710-1715 une manufacture qui produit de la vaisselle courante (plats, écuelles, pichets), décorée au grand feu de motifs rustiques dérivés des décors hollandais.
    Plat Manufacture
    A partir de 1736, l’entreprise est louée successivement à Martin-Claude, Marie-Françoise et Pierre-Barthélémy Dorez, tous parents des manufactures du même nom exerçant à Lille. La fabrique prend alors de l’importance et produit des objets dont les décors se ressentent de l’influence lilloise.
    Cette manufacture cesse son activité en 1777.
    En 1718, Pierre-Joseph Fauquez, faïencier à Tournai, achète un terrain à Saint-Amand pour y bâtir une manufacture qui prend son essor vers 1740 sous l’impulsion de Pierre-François puis Jean-Baptiste Fauquez, fils et petit-fils du fondateur.
    L’entreprise disparaîtra dans la tourmente révolutionnaire.
    Les Fauquez employèrent diverses techniques de la céramique : la faïence stannifère décorée soit au grand feu, soit au petit feu, la porcelaine tendre et la faïence fine.
    Les formes qu’ils utilisèrent, se ressentent de l’évolution du goût au XVIIIe
    Les Fauquez, attentifs à tous les courants, adoptèrent un vocabulaire décoratif très diversifié, à partir des thèmes en faveur à l’époque : leurs décors orientaux, rouennais, strasbourgeois, tournaisiens ou originaux sont souvent magnifiés par des broderies appliquées selon la technique du "bianco sopra bianco" dont ils usèrent avec une maîtrise inégalée. siècle : quelques pièces évoquent les formes de l’orfèvrerie sous Louis XIV, d’autres en plus grand nombre sont d’esprit rocaille, d’autres enfin affichent la sobriété des lignes sous Louis XVI.
    Les céramiques amandinoises des XIXe et XXe siècles sont placées sous le signe de l’industrialisation et de la production en série, ce qui n’empêchera pas les faïenceries de produire certaines pièces exceptionnelles, comme l’urne mauresque du Moulin des Loups, témoins du goût pour l’Orient et ses arts du feu ou les vases bleus dits « de Sèvres » au décor d’or et de fleurs au naturel.
    https://webmuseo.com/ws/musenor/app/collection?vc=ePkH4LF7w1I94aqfMGtAI0sDtKrS2BKj3sUa1MSnO308QQ8AT1xALA$$

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